Réaction à l'entretien de Jean Léonetti publié dans Nice - Matin du 10 janvier 2007

Au préalable, je souhaite une bonne année, de bonheur et de réussite, aux Antiboises et aux Antibois.
Je le ferai de vive voix le jeudi 18 janvier à 18 h 30 à la Salle du 8-mai.

L’entretien avec Jean Léonetti annonce, au-delà de ses engagements politiques où il tient à confirmer son alignement derrière Sarkozy, sa présence aux législatives et aux municipales 2008, ce qui n’étonnera personne.

Pour le reste et singulièrement en ce qui concerne nos concitoyens : l’emploi, le logement, les déplacements, c’est toujours la même litanie et pourtant cela fait près de douze ans que Jean Léonetti est maire d’Antibes.

Alors que le chômage est toujours aussi prégnant, que notre commune détient le record des emplois précaires, à temps partiel, le député – maire, président de la CASA « ne semble pas disposer d’informations sur les licenciements annoncés à Marineland », c’est pourtant près de quarante postes qui vont être supprimés !

Sur la question prioritaire du logement, depuis douze ans Antibes est toujours le mauvais élève du logement social : 5.8% alors que la loi SRU en exige 20%.
Comment peut-il évoquer le logement des actifs dans la vieille ville alors qu’il laisse construire des résidences de luxe, objet de spéculation immobilière ? Il dispose du droit de préemption, pourquoi ne l’utilise-t-il pas ?
Année après année, les chiffres des recensements sont accusateurs : Antibes compte de moins en moins de jeunes.

Sur l’aménagement de la ville, je constate que le musée Picasso restera fermé jusqu’en 2009, que le Palais des congrès est toujours en attente… cela est bien à l’image de l’immobilisme, du « sur place » que fait la commune depuis des années. Rien sur de nouvelles places en crèche, rien sur la rénovation des écoles primaires et maternelles, rien sur l’aménagement de la « zone » d’Antibes les Pins, rien sur un projet ambitieux en lieu et place de la gendarmerie…

Les transferts de compétence à la CASA sont maintenant terminés. Jean Léonetti préside l’agglomération avec un bureau qui lui est acquis, où sont les retombées positives pour la commune ?
Le logement social avec un PLH qui, même insuffisant, n’est pas respecté depuis deux ans !
Les transports collectifs où il a fallu une lutte d’abord des salariés de la SOMA (aujourd’hui STU) puis la mobilisation des usagers pour enfin voir un début d’amélioration !
Le dépérissement de Sophia Antipolis qui a subi la concurrence entre la CASA et le Conseil général.

Pour ne pas être trop long, le député – maire a fait de « la modération » son slogan, son leitmotiv, en réalité c’est plus immobilisme qui convient à ces douze ans.

Il est vrai que la Médiathèque a été inaugurée mais cela ne répond pas à l’impatience des familles qui attendent un logement social.
Cela ne répond pas au 20% de la population qui n’ont que le SMIC ou moins pour vivre.
Cela ne répond pas aux jeunes qui attendent des moyens culturels, sportifs et sociaux de notre temps.

Quelque soit ma place dans les confrontations futures et dès aujourd’hui dans la campagne de la Présidentielle avec la candidate de la gauche populaire et antilibérale, Marie George Buffet, je serai face à Jean Léonetti mais cela, aussi, n’est pas une surprise !