Après le drame de Cannes

Nous nous permettons d’organiser ce rassemblement  parce que depuis des années, nous sommes aux côtés des familles expulsées et  parce que  nous côtoyons dans nos actions de résistance et de solidarité de plus en plus de personnes âgées.

Que ceux et celles qui prennent des décisions d’expulsion locative et qui les appliquent comprennent bien que notre action sera encore plus déterminée après le drame qui s’est déroulé dans cet immeuble.

Nous posons des questions :
  quel suivi social avant les expulsions ? quelles propositions de relogement ?
  Dans ce cas précis, quelles solutions pratiques avaient été proposées à Monsieur MONJANEL pour le soir même de l’expulsion ?

Ces questions exigent des réponses précises !

Nous les posons, car l’expérience démontre bien l’absence quasi-totale d’accompagnement social dans la plupart des procédures.

Le relogement décent avant toute expulsion est un préalable dans un département qui compte des milliers de logements vacants.

Contrairement aux déclarations de la Préfecture, nous ne pensons pas être  « dans la dernière ligne droite », nous ne considérons pas que ces procédures sont « empreintes d’humanité ».

Il serait juste et courageux que les « décideurs » viennent sur le terrain constater le scandale, la violence que représente la mise à la rue d’une famille.

Familles, femmes seules avec enfants, personnes âgées, voilà les principales victimes de l’apartheid social, dû à la spéculation immobilière et à l’illégalité des maires de toutes les grandes villes des Alpes-Maritimes  face à la loi SRU.

Ce drame, nous en sommes persuadés, était évitable.

Les élus communistes et républicains des Alpes - maritimes