A propos du "pillage" du train 17430
Je souhaite apporter quelques précisions sur cette affaire ainsi que
sur les questions de sécurité dans les trains et les gares de la région
Provence-Alpes Côte d'Azur.
Tout d'abord, je suis choqué qu'un lien ait été suggéré entre la
révoltante agression dont ont été victimes les usagers du train 17430
et le pass à 1,20 € mis en place par le Conseil régional pour les 31
décembre et 1er janvier. En effet, les agresseurs n'ont pas utilisé le
pass mais ont été raccompagnés à la gare de Nice par les forces de
l'ordre et obligés de monter à bord de ce train. La centaine de
personnes, dont la plupart étaient en état d'ébriété, s'est donc
retrouvée au milieu des 600 usagers qui, eux, possédaient un titre de
transport.
La véritable question est celle de la responsabilité des forces de l'ordre et de ceux qui leur ont donné ces instructions sans prendre aucune précaution ni mesure de sécurité. Cela en plein plan Vigipirate et avec l'état d'urgence, encore en vigueur au 1er janvier. C'est donc du côté du Ministère de l'Intérieur et des forces de l'ordre qu'il faut chercher les responsables afin que ceux-ci rendent compte aux usagers qui ont subi les agressions sur ce train.
Le Conseil régional PACA a été mis en cause par la préfecture des Alpes-Maritimes dans cette affaire. Je me permets de rappeler que, au-delà du fait que la sécurité est une compétence de l'Etat, le Conseil régional n'a eu de cesse d'agir pour que soit améliorée la sécurité dans les trains.
Dès le début de notre premier mandat, le Président, Michel Vauzelle a demandé à ce que tous les moyens nécessaires soient mis en oeuvre pour agir contre l'insécurité et la fraude. Nous avons financé l'embauche de 120 emplois jeunes destinés à l'accueil et au filtrage dans les gares. Ces personnes ont rejoint en 3 ans la SNCF et son statut. Mais les équipes ont été réduites par la SNCF.
Depuis 2002, la SNCF a réduit les effectifs de cheminots. Moins de cheminots, moins de contrôleurs, moins d'agents d'entretien...
Nous avons signé un contrat départemental de sécurité ferroviaire dans les Alpes-Maritimes, avec l'objectif de l'étendre à toute la Région PACA. Cette action a été abandonnée par la droite.
Comme nous l'avions dénoncé avec le Président Vauzelle au mois d'avril 2005 dans un tract distribué aux usagers, la politique gouvernementale entrave le développement des transports ferroviaires régionaux.
Pour ce qui concerne le Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur, nous continuerons à faire des transports collectifs notre priorité en exigeant du gouvernement et de la SNCF les moyens nécessaires à ce développement.